Les avis négatifs : comment les surmonter?
Bonjour la compagnie,
Aujourd’hui, nous allons parler d’un sujet qui touche tous les auteurs: les avis négatifs.
Sauter le pas
Lorsqu’on produit une oeuvre, que ce soit une chanson, un film, un livre ou une peinture, on s’expose forcément aux autres et à leur avis. C’est dans la logique des choses, sauf à garder les oeuvres chez soi et ne les partager avec personne.
La première étape est d’accepter de s’exposer et sauter le pas de l’oeuvre “publique” c’est-à-dire, proposée à un public. Combien d’auteurs gardent des manuscrits et ne veulent ou n’osent pas sauter le pas. Beaucoup! Il faut d’abord se délester du syndrome de l’imposteur, prendre confiance en soi, faire confiance à son oeuvre et se lancer dans l’aventure artistique. Il n’est pas aisé de décider de s’exposer au regard des autres, mais c’est la condition si on veut diffuser son oeuvre.
La bêta-lecture
Afin de se préparer au feu des avis, il est conseillé de passer par de la bêta-lecture en amont. Et quand je dis bêta, je ne parle pas du mari, de l’épouse, de la tata, de la soeur ou du meilleur ami. Non! Il faut des avis extérieurs, de personnes qui seront impartiales et objectives (en tout cas le plus possible), des personnes qui sauront pointer du doigt les soucis du texte sans avoir peur de vous froisser. C’est parfois délicat avec les amis ou la famille. Il faut donc se diriger vers d’autres personnes (il y a plein de volontaires sur les réseaux sociaux) qui accepteront de lire votre roman et qui vous feront un retour en pointant le positif et le négatif, parfois en vous proposant des axes d’amélioration et en vous donnant leur impression générale sur votre histoire. Je vous assure que ça gonfle de confiance et de bonheur lorsque les retours sont positifs!
Faites attention et ciblez des personnes qui aiment et lisent votre genre de roman. Et prenez en compte les avis, sans pour autant tout modifier. Certains bêtas dépassent parfois le cadre de la bêta et se posent en auteur bis. Il faut savoir rester ouvert aux idées, les prendre en compte, les étudier dans le but d’améliorer l’histoire, mais il faut aussi savoir mettre de côté des éléments qui n’auront peut être pas plu à un bêta, mais que vous ne souhaitez pas modifier. Il est difficile de trouver un équilibre, mais n’oubliez pas que vous êtes l’auteur, c’est votre roman et vous avez le dernier mot!
Les premiers avis négatifs
Lorsque vous publiez, vous vous exposez ensuite à un retour de la part des lecteurs (logique me direz-vous!) et comme tout auteur, on les espère positifs, car on ne souhaite qu’une chose que notre histoire plaise. Mais, c’est un fait, on ne peut pas plaire à tout le monde. Certains n’aimeront pas, n’apprécieront pas et trouveront à redire.
Pour mon premier roman “Maintenant et à jamais”, j’ai eu 25 commentaires 5 étoiles avant d’obtenir mon premier avis négatif. Et pour un premier roman et après autant de retours positifs, je vous assure que je l’ai senti passer. C’est normal, c’est humain. Quand on écrit un livre, on se met un peu à nu, on y met tout notre coeur et lorsqu’il ne plaît pas, forcément, on est touché. Ils sont durs à encaisser, mais finalement, qu’importe, il faut se concentrer sur les avis positifs, sur les bons retours et ne pas faire cas du négatif. Bien évidemment, s’ils sont présents en majorité, il faut les prendre en compte pour améliorer son roman, il peut y avoir de judicieux conseils dans le lot. Mais une personne qui se contente de dire qu’elle n’a pas aimé, nous ne pouvons rien y faire. Il en faut pour tous les goûts.
Il y a avis… et avis.
Lorsque l’on dit de prendre en compte les avis négatifs ou mitigés, il faut bien faire le tri. Un peu comme pour la bêta-lecture. Certains avis peuvent être bénéfiques et mettre le doigt sur un élément ou des éléments à améliorer, à juste titre. Très bien, on prend, on enregistre, on travaille, on améliore pour faire une meilleure version de son roman ou on peut aussi garder les axes d’amélioration pour les romans suivants.
Mais il peut aussi y avoir des avis qui ne servent à rien ou qui ne sont pas exploitables. Par exemple, toujours pour “Maintenant et à jamais”, j’ai eu un commentaire 1 ou 2 étoiles je ne sais plus, (attention SPOILER) l’auteure critiquait mes choix quant à la rupture entre Emma et Ian au début du livre, prétextant que l’amour est absolument plus fort que tout, que si elle l’aimait vraiment, elle ne l’aurait pas quitté, que c’était impossible et aberrant… Je ne savais donc pas qu’il n’y avait qu’une seule manière d’aimer et de réagir à un terrible drame, d’autant plus à 17 ans! Vous vous imaginez bien que je n’ai pas pris en compte cet avis inutile. Autant vous dire que la personne aurait mieux fait de réécrire l’histoire pour qu’elle corresponde à ses attentes. Mais le livre est tel qu’il est et ce choix était en plus logique pour la suite de l’histoire, en plus d’être tout à fait possible et réaliste! Chaque personne étant différente, nous ne réagissons pas tous de la même manière et encore heureux!
L’Avis négatif
Et puis un jour, arrive l’Avis négatif, le gros avis qui, excusez-moi pour le terme “défonce” votre roman! Oui oui, on y passe tous à un moment ou à un autre. Pour moi, il est arrivé la semaine dernière (c’est d’ailleurs ce qui m’a poussée à écrire cet article). Après un an et demi d’autoédition et trois livres, mon second roman a été brûlé en place publique. Une chronique assassine lui est tombée dessus. Et il faut l’encaisser. Heureusement, elle arrive maintenant et grâce à ma petite expérience et mon recul, je suis passée outre, mais je sais qu’elle peut blesser et déstabiliser, surtout quand on prend les choses à coeur comme moi. En gros, je vous passe les détails de cette très longue chronique qui n’a trouvé AUCUN point positif à mon second roman, qui lui reprochait d’avoir des personnages blancs et hétéros (en gros), avec un style lamentable, une histoire basique et chiante (excusez pour le terme, mais c’est ce que ça voulait dire). En bref, un long pamphlet négatif. On comprend rapidement que la personne n’a pas aimé le livre hein! Déjà, on se trouve face à une grosse critique et non plus une chronique. Et une critique qui ne trouve aucun point positif, c’est quand même fort quand on sait que mon roman compte aujourd’hui 28 commentaires et une moyenne de 4,7/5 sur amazon. Bon comme je le disais plus haut, on ne peut pas plaire à tout le monde, on peut même filer des boutons et donner des haut-le-coeur apparemment! (oui, oui, il vaut mieux en rire 😉 ).
Donc, j’ai eu des sueurs froides en lisant cette fameuse chronique, puis j’en ai parlé à deux copines auteurs, puis j’ai pris du recul immédiatement pour ne pas me laisser déstabiliser. Car cette personne a donné son avis (soit, elle en avait le droit!), et puis la vie ne s’arrête pas, et ce n’est qu’un avis et puis tant pis après tout! Je continuerai d’écrire et heureusement, j’ai maintenant une communauté de lectrices fabuleuses qui me suit à chaque nouveau roman. Donc je l’ai pris pour ce que c’était, un simple avis et je suis passée à autre chose.
Mais je sais que ça peut être très dur à encaisser, ça peut blesser, ça peut toucher, ça peut donner envie de tout lâcher. Chacun réagira différemment, mais ce que j’ai envie de vous dire, c’est ON S’EN FOUT!
Vous aimez écrire? Faites-le! Vous aimez coucher les mots sur le papier? Faites-le!
L’important c’est la passion, le rêve que l’on vit chaque jour. L’important c’est ce qui nous anime. Bien sûr, on s’améliore, on travaille, notre écriture évolue, des histoires plairont plus que d’autres etc mais ce qui compte au fond, c’est qu’on aime écrire, au plus profond de nous-mêmes! On n’écrit pas pour plaire à tout le monde, ni pour devenir riche, alors au fond, tant pis si parfois on se prend un mur, une gifle ou qu’on tombe dans un trou, on continuera d’avancer parce que l’écriture est vitale dans notre vie.
Mon second roman n’a pas plu à cette blogueuse, tant pis. Elle n’a pas fait preuve de beaucoup de bienveillance ou de tolérance et aurait voulu que mes personnages soient l’opposé de ce qu’ils étaient, mais ceci était mon histoire, ma vision des choses et si elle ne la partage pas, tant pis. Oui, mes personnages sont blancs et hétéros, et alors? C’est interdit? Tabou? Non, c’est ce que j’avais envie d’écrire. D’autant plus que ce second livre était un préquel comme vous le savez avec des personnages déjà existants dans mon premier roman. Il m’était donc difficile de les changer totalement haha.
Bref, et je m’adresse ici aux chroniqueurs et lecteurs. N’oubliez pas que vos mots peuvent aussi blesser. Vous avez le droit d’avoir votre avis, et encore heureux! Mais derrière chaque livre, il y a un auteur et des dizaines voire des centaines d’heures de travail. Faites preuve de bienveillance (heureusement la majorité des blogueurs le font déjà et mille mercis). On peut ne pas aimer, mais il y a toujours la manière de le dire et je pense qu’on peut toujours trouver des points positifs, dans chaque roman, même si au final on ne l’a pas aimé. Dites-vous que d’autres aimeront sûrement ce que vous n’avez pas aimé et inversement. D’ailleurs, il peut parfois être plus agréable de contacter l’auteur en privé pour faire part de vos remarques, ce qui est un peu plus délicat que la guillotine en place publique!
Un dernier conseil
Si vous êtes auteur, n’oubliez pas une chose (c’est d’ailleurs un conseil que j’ai entendu au cours de ma formation pour devenir professeur des écoles), il faut dissocier l’oeuvre et la personne que vous êtes. Ne pas prendre les critiques pour vous en tant que personne. On ne juge que le livre et sûrement pas votre personne. Il faut prendre du recul et se dire que tant pis, ce n’est qu’un roman après tout et qu’il y a d’autres choses tout autour qui méritent qu’on s’y attarde (la santé, la famille, l’écriture elle-même). Je sais que nous mettons tout notre coeur dans notre travail, nos tripes, notre passion, parfois avec des rires ou des larmes ou des crises de nerfs (haha!), mais il y aura d’autres avis, d’autres livres, d’autres instants de grâce et de bonheur. Et un échec ne fait pas de vous un mauvais auteur. Croyez en vous! Faites-vous confiance et écrivez, encore et encore!
D’ailleurs, je vous invite à regarder les conférences de la merveilleuse Elizabeth Gilbert et à lire son livre “Comme par magie“. Je vous assure que ça vaut le détour!
J’espère que cet article vous servira à l’avenir. Nous pourrions en discuter pendant des heures, mais je ne voudrais pas paraître trop longue et ennuyeuse. Pour conclure, j’ai juste envie de vous dire: écrivez et le reste on s’en fout! Faites ce que vous aimez! Vibrez, vivez, aimez, c’est tout ce qui compte. La vie est tellement courte! Profitez-en. ♥
À bientôt,
Audrey
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