Écriture

7 clés pour réussir une histoire

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Bonjour la compagnie,

Dans cet article, nous allons parler écriture et plus précisément de quelques astuces, outils pour améliorer une histoire.

Bien évidemment, il n’y a aucune recette miracle, aucune astuce qui permettrait de créer l’histoire qui va marcher, qui va toucher ses lecteurs, qui va trouver son public. Non, il y a bien des choses qui entrent en ligne de compte. Malgré tout, il existe quelques petits éléments qui permettent à l’histoire de partir avec les meilleures chances possibles.

Pour cela, dites-vous bien qu’il faut répondre aux question: qui, quoi, quand, comment, où et pourquoi.

1/ Avoir des bases solides

Afin de construire un bon roman, il faut travailler en amont afin de bâtir une histoire qui tient la route. Ne pas se contredire concernant un personnage, un événement, ne pas se tromper de lieu, ne pas oublier un point de l’intrigue… Il est parfois facile de commettre des erreurs dans un roman qui compte des dizaines, voire des centaines de pages. Une erreur d’inattention, un coup de fatigue, un enthousiasme trop important, et hop, une phrase de trop. Il est donc essentiel de bien préparer son récit.

Pour cela, plusieurs choses sont possibles:

  • Préparer un plan détaillé, une trame qui permet de savoir où on va. Bien sûr, elle n’est pas immuable, on peut la modifier, inverser des chapitres, ajouter des éléments. La trame évolue forcément au fil de l’écriture, mais elle permet d’avoir un filet, une idée précise de ce que l’on doit écrire (surtout si on travaille, qu’on a une famille et qu’on n’écrit pas chaque jour).
  • Préparer des fiches détaillées des personnages et des lieux. Il faut bien connaître ses personnages lorsqu’on débute une histoire. Connaître les qualités, les défauts, les failles, l’histoire, le passé d’un personnage c’est lui donner de la crédibilité et de la force tout au long du récit. C’est savoir comment il va réagir face aux situations, c’est le rendre réaliste aux yeux du lecteur. Tout comme connaître les lieux (être précis s’ils existent, être encore plus précis s’ils n’existent pas car il faut les avoir imaginés correctement afin qu’ils ne changent pas au cours de l’histoire).
  • Ne pas oublier les personnages secondaires. Il ne faut pas les faire apparaître sans raison, sans but. Il faut qu’ils aient une raison d’être, qu’ils servent à l’histoire. Il ne faut pas les mettre de côté en oubliant de parler d’eux pendant une grande partie de l’histoire. En clair, les personnages secondaires peuvent être utiles, ce sont eux qui donnent de la consistance et de l’épaisseur au personnage principal. Que serait Harry Potter sans ses amis ? Ses camarades de Poudlard ? Les professeurs ? etc

2/ L’enjeu de l’histoire

L’enjeu c’est ce qui se dispute dans l’histoire. C’est ce qui donne du poids à l’intrigue. Le pourquoi de l’histoire, le but, le message que l’on veut faire passer. Ce peut être parler d’un sujet fort comme les violences conjugales, le viol, l’homophobie, une maladie ou tout autre sujet. Ce peut-être aussi un roman qui parle de quête de soi, du bonheur, de développement personnel, de seconde chance etc A vous de trouver un enjeu suffisamment fort et intéressant: se libérer de ses chaînes, s’enfuir, s’extirper de son carcan, tout envoyer valser pour se révéler, aller au-delà de ses peurs, sauver sa vie. En gros, c’est un fil conducteur, le pourquoi du récit, ce qui vous mènera du premier chapitre au dernier.

Il peut évidemment y avoir plusieurs enjeux, mais il y en a toujours un qui surpasse les autres. L’enjeu permet de captiver le lecteur.

3/ Avoir une liberté d’écriture

Ne vous mettez pas la pression lors du premier jet, car comme son nom l’indique, ce n’est qu’un premier jet. Laissez-vous porter par l’intrigue, par l’histoire, par ce que vous ressentez. Ne vous posez pas de question sur l’orthographe, ou des détails insignifiants. Ne coupez pas l’inspiration parce que vous avez oublié une virgule ou qu’un mot est souligné en rouge. En bref, écrivez! Gardez cette liberté qui nous anime lorsqu’on débute l’écriture, lorsqu’on se plonge dans le récit, lorsqu’on s’immerge dans l’univers de nos personnages. Vous aurez tout le temps de retravailler les phrases, de modifier le texte, de remplacer des mots, d’ajouter de la ponctuation lors de vos relectures. Pas de censure, pas de feu rouge, écrivez sans vous poser de question.

4/ Ecrire des dialogues réalistes

Les dialogues sont essentiels à une histoire, ils donnent de la vie et rythment le récit. Mais attention, on voit trop souvent des dialogues irréalistes ou au contraire, bien trop familiers et sans intérêt. Il faut trouver le ton juste.

Pour qu’un dialogue soit réussi, il faut parvenir à donner une vraie personnalité à chaque personnage. C’est-à-dire que sans indication, on doit être capable de savoir qui parle (très difficile à faire, je vous l’accorde). Les personnages prennent vie à travers les dialogues. Ils peuvent avoir un tic de langage ou des expressions récurrentes. Mais n’en dites pas trop, un personnage doit garder une petite zone d’ombre pour stimuler la curiosité du lecteur. On ne doit pas tout dire et au contraire utiliser des expressions laconiques pour pousser le lecteur à s’interroger.

Il faut aussi parvenir à ce qu’un dialogue ne tombe pas dans l’ennui. On évite les phrases sans intérêt et vides. On se concentre sur des éléments qui font avancer l’intrigue, les personnages.

Le plus difficile est de trouver l’équilibre entre un dialogue travaillé et un dialogue du langage courant. C’est du langage parlé, mais dans un roman, on se doit d’employer un langage plus soutenu et plus abouti que dans la vie réelle. Le dialogue doit sonner “vrai”.

N’abusez pas des incises (demanda-t-il, répliqua-t-il sans gêne, répondit-il avec justesse). On en met pour donner du poids au dialogue, on choisit bien ses mots pour permettre au lecteur de s’immerger dans l’histoire, il doit savoir ce que ressentent les personnages, mais il ne faut surtout pas en mettre trop et à chaque réplique. Le dialogue deviendrait lourd. Parfois, utiliser le verbe “dire” suffit, d’autres fois, il vaut mieux choisir un verbe plus approprié (le verbe dire est un verbe terne).

Ajouter des informations sur les gestes, le décor, les sensations, les déplacements. Lors d’un dialogue, les personnages ne sont pas figés. Ils doivent se déplacer, faire des gestes, ressentir des choses, voir des choses, il faut en parler, décrire, pour donner de la vigueur aux répliques.

N’hésitez pas à jouer avec les silences. Ils ont parfois plus de poids que des paroles.

5/ Ne pas abuser des descriptions

De longues descriptions peuvent perdre le lecteur. Il ne faut pas en abuser. Décrire pour décrire ne sert à rien. Il ne faut pas non plus tout décrire de A à Z. Le lecteur aime avoir une marge de manœuvre, il aime pouvoir imaginer des scènes, des décors, des éléments. Il faut lui donner assez de détails pour qu’il soit immergé dans l’histoire et qu’il sente le travail de description de l’auteur, sans pour autant être noyé sous les informations. Il faut doser les descriptions, trouver un équilibre. Pour cela, rien de mieux que de faire lire son histoire à des tiers pour qu’ils donnent leur avis.

6/ Se documenter

On ne part pas au feu sans se préparer. On n’avance pas des informations si on n’a pas fait ses recherches avant. Surtout si on aborde des sujets qu’on connaît moins, voire pas du tout. Il faut se documenter, et se plonger dans un long travail de recherche afin de donner du poids à son histoire.

Ce travail de recherche peut porter sur des éléments psychologiques (la dépression, le deuil…), sur une maladie, sur des lois ou des éléments juridiques, sur des points précis (port d’arme, durée d’un voyage, modalités d’obtention d’un document). En bref, ne vous contentez pas d’imaginer, de croire que, de penser que, non! Vérifiez!

7/ Résoudre les intrigues secondaires

Pour approfondir son histoire et lui donner du corps, on a en général plusieurs intrigues et des personnages secondaires. Les intrigues secondaires permettent d’aborder d’autres enjeux, ou d’aider à résoudre l’intrigue principale. Ce qui est important, c’est de ne pas oublier de les résoudre. Si par exemple vous avez parlé d’une rencontre entre deux personnages secondaires, d’une histoire d’amour, ou au contraire d’un difficulté, il faut penser à “donner des nouvelles”, à développer cette intrigue et à la terminer ou à lui donner une fin à l’issue du roman. Il n’y a rien de pire que de ne pas savoir car d’un coup, l’auteur n’en parle plus.

J’espère que ces quelques informations vous aideront à ne pas perdre de vue des éléments qui peuvent vous aider à améliorer votre histoire. Évidemment, on pourrait ajouter bien d’autres choses, mais j’ai préféré me concentrer sur quelques points qui me semblaient essentiels.

A bientôt,

Audrey

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