Amey Ninon

***
**

Qui es-tu? Raconte-nous ton parcours, celui qui t’a mené à l’écriture. 

Je suis Ninon AMEY, auteure indépendante, autoéditée. En 2016, à la suite d’une thérapie, j’ai ressenti le besoin de faire un point sur ce que j’aimais, ce dont j’avais envie par rapport à ma vie, à mon métier. L’écriture m’est apparue comme une évidence. Elle m’a aidée à trouver un équilibre. À ce moment-là, honnêtement, je ne pensais pas à publier quoi que ce soit (bien que finalement tout s’est enchainé très vite, quand j’y pense). Début 2017, j’ai décidé de tenter des concours de nouvelles et un concours de romans. J’ai eu de très bons retours. Mon roman, notamment, a obtenu la 3ème place du concours et a été publié en autoédition sur une célèbre plateforme. Les retours plus que positifs des lecteurs m’ont permis de franchir le pas et de continuer à publier régulièrement depuis.

***
**

Les romans

Combien de livres as-tu publiés? 

À ce jour, j’ai publié 1 novella et 8 romans. Le 9ème arrive en mars.

Dans quel(s) genre(s) écris-tu? 

J’écris principalement des romances contemporaines, mais j’aime énormément aborder les secrets de famille.

Quel est le livre dont tu es le plus fier parmi tes publications? Celui qui te marque le plus?

Ce lien qui nous unit est l’un des romans qui me tient le plus à coeur, parce que de nombreuses anecdotes sont très intimes, personnelles. Bien que ce soit une fiction à 100%, cette histoire a été mon roman thérapie. Je suis heureuse de l’avoir écrit, il m’a fait du bien, j’ai pu passer à autre chose.

***
**

Métier d’auteur

Es-tu auteur à temps plein? Vis-tu de tes romans? 

Je suis auteure à plein temps, oui. J’en vis, dans le sens où j’ai un salaire tous les mois.

Si tu es auteur à temps plein, quels sont les bons et les mauvais côtés de ce métier?

Le bon côté, c’est que je fais un métier qui me plaît, depuis chez moi en plus, alors que demander de plus ? (il faut dire que je suis très casanière 😉 ) Et puis, ça me permet de gérer mon temps comme je le souhaite. J’ai deux enfants, ainsi que d’autres activités à côté. Je peux donc m’organiser comme je le souhaite dans ma journée ou ma semaine. Pour moi, le plus difficile est d’arriver à tout gérer seule et de garder un équilibre entre la promotion, la gestion du site ou des pages sur les réseaux sociaux, les préparations de sorties de romans (incluant les corrections, les relectures, la couverture, la publication… ) et l’écriture. Ces activités sont chronophages et il me faut être très organisée pour réussir à tout gérer comme je le souhaite.

***
**

L’autoédition

Qu’est-ce qui te plait le plus en autoédition? 

Le fait d’être indépendante me permet de publier ce que je veux au rythme que je veux, sans que rien ne me soit imposé (ou censuré) par une maison d’édition. En plus, en autoédition on touche 70% des ventes, ce qui n’est pas négligeable.

Qu’est-ce que tu aimes le moins en autoédition? 

Comme je l’ai dit plus haut, ce que j’aime le moins c’est d’avoir plein de choses à gérer en même temps. C’est clairement une vraie entreprise, qu’il faut gérer correctement. Moi qui suis perfectionniste, je suis sur tous les fronts. C’est vrai que parfois, j’aimerais que quelqu’un d’autre gère certaines choses à ma place, déléguer, en quelque sorte, afin que je puisse me consacrer pleinement à l’écriture.

Es-tu intéressé par l’édition traditionnelle en Maison d’Edition? Ou es-tu déjà hybride? 

Oui, évidemment, je ne suis pas contre l’idée d’être éditée. Cela dit, pas à n’importe quel prix. Je sais ce que je veux, et surtout, ce que je ne veux pas. Quoi qu’il arrive, ma volonté est de rester hybride et de pouvoir continuer à publier ce que je souhaite, quand je le veux.

***
**

L’écriture

Quand écris-tu? A quel moment de la journée? 

J’ai remarqué que j’étais plus productive l’après-midi, quand mes enfants sont à l’école. Du coup, je réserve mes matinées à toutes mes autres activités, et notamment la promotion ou les tâches organisationnelles. Comme ça, mes après-midis sont réservés à l’écriture.

As-tu des habitudes d’écriture, des rituels? 

J’écris toujours en musique. Je me crée une petite bulle, je suis dans un autre monde. J’ai besoin d’être tranquille.

Plutôt papier? carnet? ordinateur?

Ordinateur sans hésiter. Je prends peu de notes, et jusqu’ici je n’ai pas trouvé de carnet adapté à mes besoins, c’est la raison pour laquelle je viens d’en sortir un qui correspond à ma façon de penser et de prendre des notes.

***

Plan ou improvisation? 

Plan très flou et beaucoup d’improvisation en cours d’écriture. Mes personnages me mènent là où ils veulent…

Combien de temps pour écrire le premier jet d’un livre?

Ça dépend… J’ai très (trop) souvent le syndrome du milieu donc j’ai beaucoup de romans en stand-by qui attendent leur fin. J’attends que la motivation ou l’inspiration reviennent et hop, je les termine. Donc ça peut être deux ou trois mois ou des années…

***
**

Indiscrétions

Quel est ton livre préféré?

Tatiana de Paulina Simons. Depuis des années, il reste mon n°1 ! Mais je lis tellement que je serais bien incapable de faire une liste de mes préférés. Il y en a trop !

As-tu des hobbies? des loisirs en dehors de l’écriture?

J’aime la photo et la musique. Et bien sûr, regarder des films romantiques 😉 !

Qu’éprouves-tu avant la sortie d’un roman? 

Le doute m’étreint. Beaucoup, beaucoup de doutes. Je déteste les sorties, elles sont très énergivores. Il faut dire que je me mets certainement beaucoup trop la pression toute seule.

***
**

Et pour finir…

Quels sont tes projets dans les mois à venir? 

J’en ai des tas. Certains plus clairs que d’autres : notamment écrire ou terminer d’écrire plusieurs romans qui me tiennent à coeur. Je vais également faire plusieurs salons cette année. J’ai d’autres projets plus flous que je garde encore un peu secrets.

As-tu un ou des conseil(s) pour les auteurs débutants? 

Mon premier conseil serait de se lancer, de ne pas se laisser tétaniser par la peur. Il faut parfois oser… Je suis persuadée que même les plus grands auteurs ont certainement la pression au moment de sortir leur nouvel ouvrage. Mon second serait de faire un boulot de pro : par exemple, de faire relire et corriger le manuscrit par des professionnels, afin que personne ne puisse rien reprocher au texte ni à la mise en page. C’est très important, car malheureusement les autoédités n’ont pas encore très bonne presse en France et c’est dommage. Si on offre tous un travail de qualité, alors, peut-être qu’un jour les mentalités évolueront. Enfin, de ne pas avoir peur de poser des questions, de chercher des conseils auprès d’autres auteurs autoédités, plus expérimentés.

Quelque chose à ajouter?

Merci pour cette interview et merci aussi pour ce site, qui est une très bonne initiative !

***
**

En savoir plus sur l’auteur:

Twitter – Facebook – Amazon  Site internet

Instagram : @ninonamey

***
**

***
**

Merci à Ninon de s’être confiée à Rêve d’auteur. 🙂